Histoire

Les 5 secrets de la Casbah d’Alger

La Casbah d’Alger, classée au patrimoine mondial de l’UNESCO, est un véritable joyau historique. Derrière ses ruelles labyrinthiques et ses façades blanchies à la chaux, elle cache de nombreux mystères et histoires fascinantes. Voici cinq secrets que renferme ce site emblématique de la capitale algérienne.

1. Un réseau de tunnels souterrains :

Tout d’abord, peu de gens le savent, mais sous la Casbah s’étend un vaste réseau de tunnels et de passages secrets. Par ailleurs, ces souterrains, datant de l’époque ottomane, servaient à relier les palais, les mosquées et les zones stratégiques en cas d’attaque. Ainsi, certains de ces passages auraient même été utilisés par les résistants algériens pendant la guerre d’indépendance.

2. Le palais caché du Dey

Ensuite, si le Palais des Raïs et le Dar Hassan Pacha sont bien connus, il existe un palais méconnu qui aurait appartenu à un des derniers Deys d’Alger. Donc. caché derrière des façades discrètes, ce palais abrite encore des fresques et des ornements d’époque, témoins du faste ottoman.

3. La mystérieuse fontaine de Bir Chebana

Par la suite, la Casbah est parsemée de fontaines historiques, mais l’une d’elles, Bir Chebana, est entourée de légendes. D’ailleurs, on raconte qu’elle était dotée d’une eau aux vertus médicinales et que les sages de la ville venaient s’y recueillir pour méditer et puiser une énergie spirituelle.

 

4. Une prison secrète sous une mosquée

L’histoire raconte que sous l’une des mosquées de la Casbah se trouvait une prison secrète où étaient enfermés des opposants au pouvoir ottoman. Ces geôles dissimulées sous les lieux de culte servaient à éviter les mutineries et à maintenir un contrôle strict sur la population.

5. Des maisons avec des doubles façades

Enfin, certaines maisons de la Casbah ont une particularité unique : elles possèdent des doubles façades. Cette astuce architecturale permettait aux habitants de se cacher des regards indiscrets et d’assurer leur sécurité en cas d’invasion. Ces habitations ingénieuses témoignent de l’ingéniosité et du sens pratique des anciens bâtisseurs.

Finalement, la Casbah d’Alger regorge encore de mystères à explorer. Chaque ruelle, chaque porte ancienne et chaque pierre ont une histoire à raconter, faisant de ce quartier un véritable trésor du patrimoine algérien.

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Pourquoi les Algériens célèbrent Yennayer ?

Yennayer, le Nouvel An berbère, est une célébration importante dans la culture algérienne. Observé le 12 janvier selon le calendrier grégorien, Yennayer marque le début de l’année agraire traditionnelle. Cet événement illustre l’attachement profond des Algériens à leurs racines culturelles. 

Une origine historique et culturelle :

Pour commencer, les racines de Yennayer remontent à des milliers d’années. Selon la tradition, il célèbre l’accession au trône du pharaon berbère Chachnaq en Égypte. Cet événement symbolise une époque de grandeur pour les peuples berbères. Toutefois, Yenayer est aussi lié aux cycles naturels et agricoles. 

Avec le temps, Yennayer est devenu un symbole de l’identité berbère. En 2018, l’Algérie a officiellement reconnu le Nouvel An berbère comme un jour férié national. 

 

Les traditions associées à Yennayer :

Par la suite, la célébration de Yennayer varie selon les régions, mais elle est toujours marquée par des pratiques symboliques. Parmi les traditions les plus courantes : 

  1. Le repas familial : Un grand banquet est préparé pour marquer l’abondance et la prospérité. Des plats traditionnels tels que le couscous garnis de légumes et de viande sont souvent servis. 
  1. Les danses et chants traditionnels : Les festivités incluent souvent des danses et des chants amazighs, accompagnés d’instruments traditionnels comme le bendir. 
  1. La transmission culturelle : Les aînés racontent des histoires et des légendes aux jeunes pour renforcer le lien avec leurs racines. 

Une fête porteuse d’identité et de solidarité :

De plus, Yennayer est plus qu’une simple célébration festive. C’est une occasion de renforcer les liens communautaires et familiaux et de transmettre un héritage culturel. Ainsi, en reconnaissant Yenayer comme jour férié, l’Algérie célèbre la richesse de sa mosaïque culturelle.

Chaque année, Yennayer invite les Algériens à se souvenir de leurs racines, à honorer leur patrimoine et à célébrer la diversité qui fait la richesse de leur pays. 

 

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Massinissa

Qui est Massinissa ? 

Massinissa

Né en 238 av. J.-C. et mort en janvier 148 av. J.-C., Massinissa est un des plus populaires rois numides berbères. Fils du roi Gaïa et petit-fils de Zelalsan, Massinissa est l’auteur de l’unification du royaume de Numidie et son premier roi. 

 

 

Mais, qui est Massinissa ?

Tout commence durant la deuxième guerre punique, Rome cherche des alliés en Afrique du Nord. Simultanément, le roi des Massæsyles en Numidie occidentale, Syphax, revendique les territoires de la Numidie orientale, dirigée par le roi des Massyles, Gaïa. Par la suite, Syphax se tourne contre Carthage qui prend le parti de Gaïa en échange de cinq mille cavaliers numides. Ainsi, ces derniers furent placés sous le commandement de Massinissa alors qu’il n’était âgé que de vingt-cinq ans. 

En conséquence, Massinissa devient populaire après sa victoire contre Syphax. Ensuite, il remporte une campagne de guérilla contre les Romains en Ibérie. Toutefois, après la mort de Gaïa, ce fut son frère, Oezalcès, qui lui succède. Quand Oezalcès meurt, Capussa monte sur le trône. Il est immédiatement contesté par Meztul, son cousin, qui obtient des armes de Syphax et l’attaque. Victorieux, Meztul s’empare du pouvoir pour ensuite couronner Lacumazès, alors que le trône revenait à Massinissa. 

Quand Massinissa apprend ces événements, il décide de quitter Gadès pour la Maurétanie. Aprés avoir reçu l’aide de Baga, roi des Maures, il attaque ses adversaires. Vaincu, Lacumazès prend la fuite vers Cirta.  

Certes, cette victoire rend Massinissa encore plus populaire. Plus tard, après de glorieuses batailles, il devint célèbre dans tous les pays de la Méditerranée. D’ailleurs, l’île de Délos en Grèce lui éleva trois statues. 

Vers la fin de sa vie, il projeta de s’emparer de Carthage pour en faire sa capitale. Il provoque les Carthaginois qui prennent leurs armes. Après de légendaires combats, Carthage fut livrée aux flammes. Mais, Massinissa meurt sans voir la chute de la ville convoitée. Comme preuve de leur adoration, ses sujets lui dressèrent un mausolée, non loin de Cirta (l’actuelle Constantine) et un temple à Thougga (l’actuelle Dougga, en Tunisie). 

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Les 3 légendes algériennes les plus passionnantes

       Ces trois anciennes légendes algériennes semblent si réelles qu’elles font froid dans le dos. D’ailleurs, plusieurs croyaient durement en l’authenticité de ces faits. Aujourd’hui, c’est à vous de trancher entre mythe et réalité.  

Le bâton magique de Sidi Ouali Dada :  

       Un des monarques européens les plus puissants du XVIe siècle décida d’attaquer Alger avec une flotte énorme de plus de 250 navires. Devant cet immense danger, le peuple algérien désespéra. Un homme nommé Sidi Ouali Dada redonna espoir aux habitants. Sans cesse, il répétait : « Alger ne doit pas capituler ». Il semblait saisi d’une force divine quand il se dirigea vers la mer.

       Ensuite, il continua d’avancer jusqu’à ce que l’eau dépassa la hauteur de ses jambes. Avec son bâton, il frappa la mer et murmura des phrases que nul ne put entendre. Comme pris par un sort, la mer se déchaîna. Une tempête spectaculaire rejeta la flotte espagnole. Cet événement marqua le nom de Sidi Ouali Dada dans l’Histoire. Il repose aujourd’hui près de Sidi Abderrahmane At-thaâlibi et sa tombe est souvent visitée. 

La légende de Hammam Meskhoutine : 

      Deuxièmement, nous citons la légende de Hammam Meskhoutine, l’une des plus fameuses légendes algériennes. Dans la région de Guelma, se trouve le Hammam Meskhoutine ou encore le hammam des maudits qui prit le nom de sa légende. Cette histoire est basée sur la forme étrange des cônes rocheux, s’élevant à la hauteur des Hommes.

        Ainsi, la légende raconte qu’un cavalier héroïque se sentait supérieur à tous les membres de sa tribu. Quand il décida de se marier, il ne voulut prendre que sa sœur, la plus belle femme de la région. Cette union scandalisa la tribu. Ignorant les avertissements des sages, le cavalier choisit un cadi et prépara une cérémonie dans la plus belle colline. Cependant, plusieurs personnes refusèrent de participer au mariage.

        Plus tard, quand ils visitèrent la colline, la scène qui les attendait était effrayante. Les mariés qui s’admiraient, les invités qui discutaient et le cadi qui tentait vainement de s’échapper furent tous pétrifiés. Leurs statues de pierre restent ainsi immobiles jusqu’à ce jour. 

La légende de Khedaoudj El Amia et le miroir enchanteur :

      En dernier lieu, nous citons l’incontournable légende de Khedaoudj El Amia. On raconte que la fille cadette de Hassan Khaznadji, le trésorier du Dey Mohamed Ben Othman, était dotée d’une beauté éblouissante. La princesse passait des heures à s’admirer face à son miroir en changeant de tenue ou de maquillage. Mais encore, elle s’assurait qu’aucun petit détail néfaste n’altère son apparence. Enfin, cette constante contemplation était si excessive qu’elle lui fit perdre la vue.

         Pour aider sa fille à surmonter cet handicap et lui faciliter sa vie quotidienne, son père lui offrit un palais. Cette splendide demeure abrite aujourd’hui le musée national des arts et traditions populaires où les visiteurs se remémorent l’histoire de la belle Khdaoudj El Amia. Ainsi, cette légende est vivement ancrée dans la culture algérienne. D’ailleurs, lorsqu’une jeune fille s’attarde à se pomponner, on l’avertit toujours en lui rappelant la tragédie de la princesse et son miroir enchanteur. 

       Finalement, qu’en pensez vous ? Mythe ou réalité ?

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Les 7 tableaux les plus connus du Musée des Beaux-Arts : 

 

Lors de votre prochaine visite, ne manquez pas les tableaux les plus connus du Musée des Beaux-Arts, l’un des plus grands musées d’Afrique.

Baya Femme au Palmier :

Tout d’abord, commençons notre liste des tableaux les plus connus du Musée des Beaux-Arts avec l’oeuvre de Baya. De son vrai nom Fatma Haddad, Baya est l’artiste algérienne la plus singulière. Dès son jeune âge, elle démontre un génie incroyable et unique dans l’art, attirant l’attention de plusieurs. Elle fut donc propulsée dans le monde de la peinture à l’âge de 16 ans. Un de ses plus célèbres travaux, Femme au Palmier, est exposé au musée des beaux-arts. 

Mohamed Racim Lendemain de Mariage : 

En deuxième lieux, nous avons les tableaux de Mohamed Racim, un trésor patrimonial algérien dont le succès s’est propagé dans les pays arabes. Il est surtout connu pour ses miniatures. Il a utilisé son génie pour présenter la société algérienne. Ses travaux sont si populaires que le musée lui dédia une salle. Lendemain de Mariage représente la tradition et les rites algériens durant les fêtes conjugales. 

M’hamed Issiakhem Les Aveugles

Troisièmemenr, citons un des artistes les plus connus de l’histoire de l’art algérien, M’hamed Issiakhem. Il a également une salle dédiée dans le musée. Ses œuvres représentent l’art moderne en Algérie. Les Aveugles est un de ses tableaux les plus populaires. 

Bachir Yellès Buste de Femme :

Ensuite, Peintre algérien originaire de Tlemcen, Bachil Yellés est une figure emblématique de l’art algérien contemporain. Il a aussi été le directeur de l’École supérieure des Beaux-Arts d’Alger. Buste de femme fut réalisé en 1969. 

Claude Monet Rochers de Belle-Ile :

Par la suite, nous ne pouvons pas parler des tableaux les plus connus du Musée des Beaux-Arts sans mentionner Claude Monet, un peintre français, fondateur de la peinture impressionniste. En explorant une île bretonne, il fut frappé par la vibration atmosphérique du lieu qui le laissait impuissant face à cette nature palpitante. Pour exprimer ce sentiment, il se tourne vers ses pinceaux. Cette peinture est différente de ses autres œuvres, étant plus appropriée à la palpitation de cette île grandiose. 

 

Henri Matisse Le Jardin de Renoir à Cagnes : 

Considéré comme le chef de fil du fauvisme, les travaux de Henri Matisse eurent une importante influence au XXème siècle. Ses tableaux sont connus pour leur représentation de la région méditerranéenne calme et envoûtante. Le jardin de Renoir à Cagnes représente cette beauté mais aussi la tendre amitié entre Matisse et Renoir. Matisse immortalisa ce lien dans son tableau en brossant l’image du jardin de Renoir situé à Cagnes, dans le sud de la France. Après la mort de son ami, Matisse revenait visiter ce jardin qui devint l’inspiration d’un grand nombre de ses travaux.  

Eugène Delacroix Le Giaour Traversant le Gué :

Enfin, Delacroix est un des plus grands représentants du romantisme français. Le Giaour Traversant le Gué raconte le conflit entre le riche Hassan et le Giaour vénitien amoureux d’une de ses esclaves. Il s’inspirera de ces fameux personnages pour créer d’autres travaux.

Hormis ces tableaux, le musée expose également de nombreuses peintures et statues qui meritent largement le détour.

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ORIGINE DU NOM DE BÉJAÏA

illustration Béjaïa

Béjaïa, celle qui était connue sous l’empire romain avec l’appellation de Civitas Salditana, possédait tout naturellement un nom berbère qui a subi autant de déclinaisons que d’occupants. Elle aura été, tantôt arabisée, tantôt latinisée, s’adaptant aux alphabets des uns et des autres. La toponymie actuelle de Béjaïa viendrait donc du berbère Tabgayet – où l’on reconnaît le « t » marquant le féminin mais dont l’usage s’est effacé avec le temps. Il viendrait du mot:« tabegga » qui veut dire « ronces ». Cette racine berbère se retrouve également dans d’autres villes du Maghreb, à l’instar de Dougga (Thugga) et...

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Au cœur de la Casbah d’Alger : L’amour impossible de Fatma & N’Fissa- guide d’Alger.

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L’origine du nom donné par les Français à El-Djazaïr- guide d’Alger

“Argel” pour les espagnols, “Algieri” pour les italiens, “Algiers” pour les anglais et les hollandais, “Algier” pour les allemands, telles sont les transcriptions d’El-Djazaïr dans les langues des peuples d’Europe qui ont eu des relations anciennes avec la capitale algérienne. Alger Le nom français, à savoir «Alger», tire son origine des premières transcriptions de “El-Djazaïr” par les navigateurs catalans, pisans et génois qui commerçaient avec le pays. Les plus anciens documents cartographiques connus sur lesquels figure une transcription européenne d'«El-Djazaïr» sont : un portulan du XIIIe siècle, conservé à Gênes et une carte pisane de la Bibliothèque Nationale de Paris...

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