Rares sont les histoires d’amour qui finissent bien. Roméo et Juliette, mejoun et Leila, … Et puis il y a aussi l’histoire des deux princesses touchées au cœur par la grâce d’un cavalier dont nous vous contons l’histoire ici.
En plein cœur de la casbah d’Alger résonne aujourd’hui encore le soupir des deux sœurs, deux princesses, filles du Pacha Hassan, mortes par amour pour un jeune homme.
On vient de loin, on vient de partout, à la recherche des tombes des deux sœurs : Fatma et N’Fissa. En quête de cette histoire romanesque et tragique à la fois, qui s’est naturellement inscrite avec le temps et en lettres de sang dans le livre de la destinée.
La légende dit que le cœur des deux princesses s’est enflammé un soir, pour un jeune cavalier qu’elles auraient vu, passer par l’un des sentiers qui longe le jardin du palais d’été de leur père.
Il est écrit dans le livre de la destinée, que les deux sœurs, dans un même élan, ont joint leur deux cœurs pour cet unique et éternel amour. Dans le livre de la destinée, on dit aussi que leur destin s’est scellé à l’instant précis ou elles ont posé le regard sur ce jeune garçon.
Il est écrit aussi que les deux princesses étaient unies comme les deux doigts d’une main à telle enseigne, qu’elles se sont murées dans le silence absolu.
Les belles du royaume d’Alger, s’entendaient tellement bien qu’aucune d’elle ne voulant blesser l’autre. Se laissant mourir peu à peu et allant jusqu’à refuser de s’alimenter.
Pourtant, Il est écrit aussi qu’elles ne le reverront plus jamais puisque le jeune cavalier aurait également disparu dans la nuit pour l’éternité.
Fatma et N’fissa sont enterrées dans un petit cimetière au cœur de la casbah, à l’ombre de trois figuiers plusieurs fois centenaires. Depuis dans la casbah d’Alger, cette tombe représente pour beaucoup le témoin symbolique de l’amour.