Tag: Algérie histoire

UN DÉTOUR CHEZ DES ARTISANS AU COEUR DE LA CASBAH D’ALGER.

DÉVALANT LE DÉDALE DE LA CITÉ DE SIDI ABDERRAHMANE ETTAÂLIBI, LE QUIDAM PEUT DÉNICHER DES OBJETS SOUVENIR CHEZ DES ARTISANS QUI TENTENT TANT BIEN QUE MAL, DE FAIRE DE LA RÉSISTANCE POUR MAINTENIR VIVANT UN TANT SOIT PEU CE PAN DU PATRIMOINE ARTISANAL

Exerçant son métier de dinandier depuis une trentaine d’années, l’artisan Boudjemaa Gasti, qui élit ses quartiers dans la haute-Casbah, continue de s’adonner avec passion à son exercice artisanal aux côtés de son bi- nôme Belaid dans la rue Katarougil (qata’ erdjel), sise au n°2.

Grâce à leur doigté, ils façonnent des feuilles de cuivre rouge-brun ou jaune, dissemblables et parfois gâtées par le temps pour en faire des objets servant aux usages de la vie courante, des accessoires de décoration non sans créer également des pièces finement exécutées au pro- fit de certains magasins spécialisés d’Alger ou tout simplement pour l’usage de particuliers.

Devant l’œil curieux de touristes, nos artisans évoluent dans leur petit atelier au rythme du son métronomique du maillet et du ciseau, étamant, nickelant avant de donner forme à la pièce qu’ils cisèlent au gré des motifs floraux.

Cela vaut aussi le détour chez l’ébéniste Khaled Mahiout qui tient ses quartiers en amont de la rue de la Casbah. Un atelier qui ne désemplit pas de visiteurs de pas- sage qui profitent d’une pause pour s’imprégner un tant soit peu des essences de copeaux de bois.

Plus bas, à la rue Docteur Ben Larbey, le promeneur rencontre un maitre maroquinier qui évolue tel un ermite dans son échoppe à l’atmosphère monacale, perpétuant un legs ancestral. Un artisan qui force à une halte, tant la main experte et le cœur généreux, noblesse de l’artisan Mostefa Boulaachab, sont mis prodigieusement dans la matière première : le cuir basane ou de vachette est taillé, façonné avant de donner naissance à une gamme d’objets : sac, cartable, sac de voyage, ceinture, etc., qu’il estampille aux motifs du terroir avec ce ton de branché, synonyme de goût du jour.

Le visiteur peut s’offrir des souvenirs dans la place square Port-Saïd (ex-Bresson), face au TNA, où des éventaires achalandés de produits artisanaux sont disposés en enfilade ou encore faire une virée à la Maison de l’artisanat située à Oued Ko- riche (coincée entre Triolet et cité Pérez) ; c’est l’occasion de découvrir ce bel édifice érigé dans un style mauresque, qui abrite la corporation d’une quinzaine d’artisans (travail du vitrail, céramique, poterie, broderie, bijouterie, …).

Source pocket guide d’Alger- édition 2019

Crédit photo : Chafia Loudjici

Blida, ville d’art et de traditions- guide albayazin

Peinture Baya

Par Tarek Chaouch Les Andalous de Grenade n’ont pas ramené de leur Espagne natale seulement les techniques agricoles et hydrauliques. Ils avaient également dans leur bagages leurs r’bab, ‘oud et tar. Ainsi, ils firent de l’arrière-pays algérois, de Blida, mais aussi de Koléa et Cherchell, des foyers, toujours vivants d’un art séculaire.   Entre le plectre et les notes, la lettre et la couleur. Blida, ville des roses parfumées et des épines les plus acérées a su dialoguer avec ses voisines de l’est et de l’ouest. Blida, complice des plus belles collines et des plus belles crêtes montagneuses est souvent rude...

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Les Raïs, maîtres de la Méditerranée- Histoire d’Alger-Guide d’Alger

Le dos tourné au continent, la face largement ouverte sur la baie, Alger a vécu du XVIe au XIXe siècle par la mer et pour la mer. En très peu de temps, elle s’impose dans le concert des nations et se taille une place de choix en Méditerranée.

C’était l’époque de la course. Les Etats assoyaient leurs relations sur les résultats de leurs confrontations en mer. Alger se dote d’une flotte redoutable et s’attache les services de “corsaires” intrépides qui allaient guerroyer en Méditerranée et même dans les lointaines mers du nord. Le courage et l’audace des Raïs d’Alger, qui ont fait la richesse et le prestige de la Régence, attisaient la rancœur et le dépit des nations européennes.

A la tête de ce monde hostile se tenait l’Espagne des rois catholiques. De Charles Quint à Charles III, tous les amiraux espagnols n’aspiraient qu’à en découdre avec la Régence d’Alger. Trois expéditions avec bombardement de la ville en un demi-siècle. Les rois de France et ceux d’Angleterre, les tsars de Russie, les princes d’Italie, les papes, les moines guerriers de Malte, n’eurent d’autres soucis que de raser l’Etat barbaresque. Alger “la ville aux mille canons”, faisait reculer les plus opiniâtres. Sa force émanait du génie de ses enfants. Elle résidait en premier lieu dans son artillerie. Du rôle joué par cette arme, durant plus de trois cents ans, naquit la célébrité d’El-Djazaïr et sa légende. Et depuis cette date, les canons font partie intégrante de son histoire. Certes, Alger fut prise en 1830 par les troupes françaises, mais pas à partir de la mer.

 

Extrait : Chapitre histoire ( Alger, la capitale édition 2019)

 

 

Sidi Abderrahmane saint patron de ville d’Alger

Sidi_Abder_Rahman

SIDI ABDERRAHMANE AT-THAÂLIBI Sidi Abderrahmane, considéré comme le saint patron de la ville d’Alger a toujours été attiré par la science et la religion. Assoiffé de savoir, il s'est entouré des plus grand docteurs de son temps....mais sa quête de connaissance ne pouvant être assouvie dans la capitale, il mit très vite le cap pour Béjaïa qui était alors un centre religieux et spirituel. Après sept années d’études, il alla visiter d’autres pays arabes et musulmans pour rencontrer leurs savants et apprendre auprès d’eux. Ses pas le conduisirent d’abord à Tunis, puis au Caire et enfin à la Mecque. Après...

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Le bâton magique de Sidi Ouali Dada

Naufrage, histoire Alger

Au XVIè siècle, excédé par l’ampleur que prenaient les corsaires barbaresques sur les côtes espagnoles, et du fait de leur relation avec le roi de France, François Ier, qui conspuait contre lui, Charles Quint réunit une armada impressionnante contre Alger. Tandis qu’une flotte de près de 250 navires et de plus de 20 000 soldats voguaient sur une mer calme en direction de la capitale algérienne, un saint homme, courageux et pieux, consolait au même moment les algérois en les sommant de ne pas perdre espoir. Seul face à la mer, seul face à une armada, il se rondit sur les...

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El-Djazaïr, vue par Léon l’Africain…

Léon l'Africain Al bayazin éditions

Léon l’Africain, qui avait visité plusieurs fois Alger entre 1510 et 1517, rapporte: «Elle est très grande et fait dans les 4000 feux. Ses murailles sont solides et extrêmement fortes construites en grosses pierres. Elle possède de belles maisons et des marchés bien ordonnés dans lesquels chaque profession a son emplacement particulier. On y trouve aussi bon nombre d’hôtels et d’étuves. Entre autres édifices, on y remarque un superbe temple très grand, placé sur le bord de la mer, et devant ce temple une très belle esplanade aménagée sur la muraille même de la ville, au pied de laquelle viennent frapper...

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Le père d’El-Djazaïr, Bologhine Ibn Ziri Ibn Manad

L’opinion est largement répandue auprès des historiens qui ne contestent pas cette “paternité” à Bologhine Ibn Ziri, ce prince Ziride, originaire de la tribu des Beni Mezghana, qui occupaient déjà les ruines du petit port romain Icosium. C’est dans la seconde moitié du Xe siècle (vers 960) que Bologhine réhabilite pour les uns, fonde pour les autres, la ville qui prendra le nom d’El-Djazaïr (pluriel de Djazira, île en arabe). C’est donc ce prince berbère qui, non seulement, redonnera vie à celle qui deviendra la capitale de l’Algérie contemporaine, mais perpétuera également une véritable dynastie, celle des Zirides, née avec...

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HISTOIRE: Les frères Barberousse, Aroudj et Kheireddine à Alger.

Frères_barberousse

C’est sous l’appellation de Barberousse que sont connus les frères Aroudj et Kheireddine. S’ils sont devenus les maîtres des mers, ils étaient au départ, paradoxalement, destinés à manier la terre. En effet, les deux hommes sont les fils d’un potier installé à Mytilène dans l’île de Lesbos. En 1504, Aroudj et Kheireddine font de La Goulette – près de Tunis – leur base d’expédition. Leurs affaires marchent si bien que le souverain hafside Abu Abdallah Mohamed Ibn El-Hassan les autorise à s’établir dans l’île de Djerba.Héroïque après la Reconquista, Aroudj Reïs a sauvé des milliers de musulmans andalous pour les...

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