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Massinissa

Qui est Massinissa ? 

Massinissa

Né en 238 av. J.-C. et mort en janvier 148 av. J.-C., Massinissa est un des plus populaires rois numides berbères. Fils du roi Gaïa et petit-fils de Zelalsan, Massinissa est l’auteur de l’unification du royaume de Numidie et son premier roi. 

 

 

Mais, qui est Massinissa ?

Tout commence durant la deuxième guerre punique, Rome cherche des alliés en Afrique du Nord. Simultanément, le roi des Massæsyles en Numidie occidentale, Syphax, revendique les territoires de la Numidie orientale, dirigée par le roi des Massyles, Gaïa. Par la suite, Syphax se tourne contre Carthage qui prend le parti de Gaïa en échange de cinq mille cavaliers numides. Ainsi, ces derniers furent placés sous le commandement de Massinissa alors qu’il n’était âgé que de vingt-cinq ans. 

En conséquence, Massinissa devient populaire après sa victoire contre Syphax. Ensuite, il remporte une campagne de guérilla contre les Romains en Ibérie. Toutefois, après la mort de Gaïa, ce fut son frère, Oezalcès, qui lui succède. Quand Oezalcès meurt, Capussa monte sur le trône. Il est immédiatement contesté par Meztul, son cousin, qui obtient des armes de Syphax et l’attaque. Victorieux, Meztul s’empare du pouvoir pour ensuite couronner Lacumazès, alors que le trône revenait à Massinissa. 

Quand Massinissa apprend ces événements, il décide de quitter Gadès pour la Maurétanie. Aprés avoir reçu l’aide de Baga, roi des Maures, il attaque ses adversaires. Vaincu, Lacumazès prend la fuite vers Cirta.  

Certes, cette victoire rend Massinissa encore plus populaire. Plus tard, après de glorieuses batailles, il devint célèbre dans tous les pays de la Méditerranée. D’ailleurs, l’île de Délos en Grèce lui éleva trois statues. 

Vers la fin de sa vie, il projeta de s’emparer de Carthage pour en faire sa capitale. Il provoque les Carthaginois qui prennent leurs armes. Après de légendaires combats, Carthage fut livrée aux flammes. Mais, Massinissa meurt sans voir la chute de la ville convoitée. Comme preuve de leur adoration, ses sujets lui dressèrent un mausolée, non loin de Cirta (l’actuelle Constantine) et un temple à Thougga (l’actuelle Dougga, en Tunisie). 

https://www.thecasbahpost.com/massinissa-le-premier-roi-de-la-numidie-unifiee/

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Que signifient les signes des fameux tapis de Ghardaïa ?

         Saviez vous que le fameux M’zab, sur lequel beaucoup d’entre nous ont joué dessus autant qu’enfant, ont offert comme cadeau ou ont utilisé pour ajouter une touche de décor typiquement algérienne au salon, cache d’innombrables histoires ? En effet, les signes du tapis de Ghardaïa trouvés sur nos tapis racontent l’histoire de leurs tisserands. 

       D’abord, commençons avec le signe le plus populaire : le coffre de la nouvelle mariée. Ce dernier est souvent accompagné de tout ce dont elle peut avoir besoin pour son mariage. Ces symboles deviennent ainsi des messages codés qui transmettent la vie quotidienne des tisserands. De même, ces formes, qui datent de plusieurs millénaires, racontent la vie sociale et culturelle de leurs créateurs. Nous trouvons ainsi : le lit de la nouvelle mariée, son long collier, son chal et son crochet sur lequel elle accroche son bernous blanc traditionnel. Les 10 traits représentent les bijoux de la mariée. Ceux qui sont en noir viennent toujours en 5 car ils representent les 5 Ksours de ghardaia.  

 

        Ensuite, nous trouvons aussi sur nos tapis les outils utilisés pour le créer, le découper ou tisser sa laine. C’est ainsi que les tisserands souhaitent transmettre leur savoir faire pour les prochaines générations afin que leur art, qui leur fut également appris par leurs ancêtres, ne soit jamais oublié.

          Pour finir, nous devons aussi citer les signes du tapis de Ghardaïa qui représentent des animaux. C’est les animaux que nous trouvons très souvent dans les régions kabyles : les petits oiseaux fredonnant leurs chants, les dangereux serpents se faufilant dans les prés et les araignées. 

 

 

          Aujourd’hui, le tapis du M’zab voit une nouvelle​​ ère. Le marché propose des nouveaux tapis modernes qui restent attachés à leur prédécesseur, transmettant toujours les mêmes messages. 

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Les 3 légendes algériennes les plus passionnantes

       Ces trois anciennes légendes algériennes semblent si réelles qu’elles font froid dans le dos. D’ailleurs, plusieurs croyaient durement en l’authenticité de ces faits. Aujourd’hui, c’est à vous de trancher entre mythe et réalité.  

Le bâton magique de Sidi Ouali Dada :  

       Un des monarques européens les plus puissants du XVIe siècle décida d’attaquer Alger avec une flotte énorme de plus de 250 navires. Devant cet immense danger, le peuple algérien désespéra. Un homme nommé Sidi Ouali Dada redonna espoir aux habitants. Sans cesse, il répétait : « Alger ne doit pas capituler ». Il semblait saisi d’une force divine quand il se dirigea vers la mer.

       Ensuite, il continua d’avancer jusqu’à ce que l’eau dépassa la hauteur de ses jambes. Avec son bâton, il frappa la mer et murmura des phrases que nul ne put entendre. Comme pris par un sort, la mer se déchaîna. Une tempête spectaculaire rejeta la flotte espagnole. Cet événement marqua le nom de Sidi Ouali Dada dans l’Histoire. Il repose aujourd’hui près de Sidi Abderrahmane At-thaâlibi et sa tombe est souvent visitée. 

La légende de Hammam Meskhoutine : 

      Deuxièmement, nous citons la légende de Hammam Meskhoutine, l’une des plus fameuses légendes algériennes. Dans la région de Guelma, se trouve le Hammam Meskhoutine ou encore le hammam des maudits qui prit le nom de sa légende. Cette histoire est basée sur la forme étrange des cônes rocheux, s’élevant à la hauteur des Hommes.

        Ainsi, la légende raconte qu’un cavalier héroïque se sentait supérieur à tous les membres de sa tribu. Quand il décida de se marier, il ne voulut prendre que sa sœur, la plus belle femme de la région. Cette union scandalisa la tribu. Ignorant les avertissements des sages, le cavalier choisit un cadi et prépara une cérémonie dans la plus belle colline. Cependant, plusieurs personnes refusèrent de participer au mariage.

        Plus tard, quand ils visitèrent la colline, la scène qui les attendait était effrayante. Les mariés qui s’admiraient, les invités qui discutaient et le cadi qui tentait vainement de s’échapper furent tous pétrifiés. Leurs statues de pierre restent ainsi immobiles jusqu’à ce jour. 

La légende de Khedaoudj El Amia et le miroir enchanteur :

      En dernier lieu, nous citons l’incontournable légende de Khedaoudj El Amia. On raconte que la fille cadette de Hassan Khaznadji, le trésorier du Dey Mohamed Ben Othman, était dotée d’une beauté éblouissante. La princesse passait des heures à s’admirer face à son miroir en changeant de tenue ou de maquillage. Mais encore, elle s’assurait qu’aucun petit détail néfaste n’altère son apparence. Enfin, cette constante contemplation était si excessive qu’elle lui fit perdre la vue.

         Pour aider sa fille à surmonter cet handicap et lui faciliter sa vie quotidienne, son père lui offrit un palais. Cette splendide demeure abrite aujourd’hui le musée national des arts et traditions populaires où les visiteurs se remémorent l’histoire de la belle Khdaoudj El Amia. Ainsi, cette légende est vivement ancrée dans la culture algérienne. D’ailleurs, lorsqu’une jeune fille s’attarde à se pomponner, on l’avertit toujours en lui rappelant la tragédie de la princesse et son miroir enchanteur. 

       Finalement, qu’en pensez vous ? Mythe ou réalité ?

https://guelma.mta.gov.dz/fr/zone-de-hammam-debagh/

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La fantasia : Traditions équestres. Algérie

Fantasia

Le cheval barbe symbole de la fierté des populations des Hautes plaines steppiques jouit d’une place privilégiée dans la vie affective du bedoin. Sa maniabilité en fait le cheval de fantasia par excellence. La fantasia est soumise à un ensemble de comportements codifiés. L’ambiance, engendrée par les cavalcades bruyantes des groupes, les coups de feu retentissants et l’odeur de la poudre crée une atmosphère particulère. Dans le centre et l’ouest du pays, on peut assister encore à des fantasias de groupes qui s’opèrent avec une dizaine de cavaliers. Ils galopent côte à côte et arrêtent leurs montures après leur salve...

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UN DÉTOUR CHEZ DES ARTISANS AU COEUR DE LA CASBAH D’ALGER.

DÉVALANT LE DÉDALE DE LA CITÉ DE SIDI ABDERRAHMANE ETTAÂLIBI, LE QUIDAM PEUT DÉNICHER DES OBJETS SOUVENIR CHEZ DES ARTISANS QUI TENTENT TANT BIEN QUE MAL, DE FAIRE DE LA RÉSISTANCE POUR MAINTENIR VIVANT UN TANT SOIT PEU CE PAN DU PATRIMOINE ARTISANAL

Exerçant son métier de dinandier depuis une trentaine d’années, l’artisan Boudjemaa Gasti, qui élit ses quartiers dans la haute-Casbah, continue de s’adonner avec passion à son exercice artisanal aux côtés de son bi- nôme Belaid dans la rue Katarougil (qata’ erdjel), sise au n°2.

Grâce à leur doigté, ils façonnent des feuilles de cuivre rouge-brun ou jaune, dissemblables et parfois gâtées par le temps pour en faire des objets servant aux usages de la vie courante, des accessoires de décoration non sans créer également des pièces finement exécutées au pro- fit de certains magasins spécialisés d’Alger ou tout simplement pour l’usage de particuliers.

Devant l’œil curieux de touristes, nos artisans évoluent dans leur petit atelier au rythme du son métronomique du maillet et du ciseau, étamant, nickelant avant de donner forme à la pièce qu’ils cisèlent au gré des motifs floraux.

Cela vaut aussi le détour chez l’ébéniste Khaled Mahiout qui tient ses quartiers en amont de la rue de la Casbah. Un atelier qui ne désemplit pas de visiteurs de pas- sage qui profitent d’une pause pour s’imprégner un tant soit peu des essences de copeaux de bois.

Plus bas, à la rue Docteur Ben Larbey, le promeneur rencontre un maitre maroquinier qui évolue tel un ermite dans son échoppe à l’atmosphère monacale, perpétuant un legs ancestral. Un artisan qui force à une halte, tant la main experte et le cœur généreux, noblesse de l’artisan Mostefa Boulaachab, sont mis prodigieusement dans la matière première : le cuir basane ou de vachette est taillé, façonné avant de donner naissance à une gamme d’objets : sac, cartable, sac de voyage, ceinture, etc., qu’il estampille aux motifs du terroir avec ce ton de branché, synonyme de goût du jour.

Le visiteur peut s’offrir des souvenirs dans la place square Port-Saïd (ex-Bresson), face au TNA, où des éventaires achalandés de produits artisanaux sont disposés en enfilade ou encore faire une virée à la Maison de l’artisanat située à Oued Ko- riche (coincée entre Triolet et cité Pérez) ; c’est l’occasion de découvrir ce bel édifice érigé dans un style mauresque, qui abrite la corporation d’une quinzaine d’artisans (travail du vitrail, céramique, poterie, broderie, bijouterie, …).

Source pocket guide d’Alger- édition 2019

Crédit photo : Chafia Loudjici

Blida, ville d’art et de traditions- guide albayazin

Peinture Baya

Par Tarek Chaouch Les Andalous de Grenade n’ont pas ramené de leur Espagne natale seulement les techniques agricoles et hydrauliques. Ils avaient également dans leur bagages leurs r’bab, ‘oud et tar. Ainsi, ils firent de l’arrière-pays algérois, de Blida, mais aussi de Koléa et Cherchell, des foyers, toujours vivants d’un art séculaire.   Entre le plectre et les notes, la lettre et la couleur. Blida, ville des roses parfumées et des épines les plus acérées a su dialoguer avec ses voisines de l’est et de l’ouest. Blida, complice des plus belles collines et des plus belles crêtes montagneuses est souvent rude...

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Au cœur de la Casbah d’Alger : L’amour impossible de Fatma & N’Fissa- guide d’Alger.

Rares sont les histoires d’amour qui finissent bien. Roméo et Juliette, mejoun et Leila, …  Et puis il y a aussi l’histoire des deux princesses touchées au cœur par la grâce d’un cavalier dont nous vous contons l’histoire ici. En plein cœur de la casbah d’Alger résonne aujourd’hui encore le soupir des deux sœurs, deux princesses, filles du Pacha Hassan, mortes par amour pour un jeune homme. On vient de loin, on vient de partout, à la recherche des tombes des deux sœurs : Fatma et N’Fissa. En quête de cette histoire romanesque et tragique à la fois, qui s’est...

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6 choses à faire à Bou Saâda (M’Sila) !

On ne vous parlera pas de la Saint-Valentin. Non ! On n’évoquera même pas le sujet… Non vraiment, il n’en est pas question. Mais si vous voulez quand même passer un weekend en famille, en couple ou tout simplement en célibataire alors que le monde entier célèbre la fête de l’amour : parce que ça vaut le détour, on vous propose d’aller faire un tour à Bou Saâda… Bou Saâda ou la Cité du bonheur À 3 h 45 d’Alger via la A1 ou la N8, vous voici plongés dans les bras de Bou Saâda, littéralement Cité du Bonheur. Bou...

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