Ces trois anciennes légendes algériennes semblent si réelles qu’elles font froid dans le dos. D’ailleurs, plusieurs croyaient durement en l’authenticité de ces faits. Aujourd’hui, c’est à vous de trancher entre mythe et réalité.
Le bâton magique de Sidi Ouali Dada :
Un des monarques européens les plus puissants du XVIe siècle décida d’attaquer Alger avec une flotte énorme de plus de 250 navires. Devant cet immense danger, le peuple algérien désespéra. Un homme nommé Sidi Ouali Dada redonna espoir aux habitants. Sans cesse, il répétait : « Alger ne doit pas capituler ». Il semblait saisi d’une force divine quand il se dirigea vers la mer.
Ensuite, il continua d’avancer jusqu’à ce que l’eau dépassa la hauteur de ses jambes. Avec son bâton, il frappa la mer et murmura des phrases que nul ne put entendre. Comme pris par un sort, la mer se déchaîna. Une tempête spectaculaire rejeta la flotte espagnole. Cet événement marqua le nom de Sidi Ouali Dada dans l’Histoire. Il repose aujourd’hui près de Sidi Abderrahmane At-thaâlibi et sa tombe est souvent visitée.
La légende de Hammam Meskhoutine :
Deuxièmement, nous citons la légende de Hammam Meskhoutine, l’une des plus fameuses légendes algériennes. Dans la région de Guelma, se trouve le Hammam Meskhoutine ou encore le hammam des maudits qui prit le nom de sa légende. Cette histoire est basée sur la forme étrange des cônes rocheux, s’élevant à la hauteur des Hommes.
Ainsi, la légende raconte qu’un cavalier héroïque se sentait supérieur à tous les membres de sa tribu. Quand il décida de se marier, il ne voulut prendre que sa sœur, la plus belle femme de la région. Cette union scandalisa la tribu. Ignorant les avertissements des sages, le cavalier choisit un cadi et prépara une cérémonie dans la plus belle colline. Cependant, plusieurs personnes refusèrent de participer au mariage.
Plus tard, quand ils visitèrent la colline, la scène qui les attendait était effrayante. Les mariés qui s’admiraient, les invités qui discutaient et le cadi qui tentait vainement de s’échapper furent tous pétrifiés. Leurs statues de pierre restent ainsi immobiles jusqu’à ce jour.
La légende de Khedaoudj El Amia et le miroir enchanteur :
En dernier lieu, nous citons l’incontournable légende de Khedaoudj El Amia. On raconte que la fille cadette de Hassan Khaznadji, le trésorier du Dey Mohamed Ben Othman, était dotée d’une beauté éblouissante. La princesse passait des heures à s’admirer face à son miroir en changeant de tenue ou de maquillage. Mais encore, elle s’assurait qu’aucun petit détail néfaste n’altère son apparence. Enfin, cette constante contemplation était si excessive qu’elle lui fit perdre la vue.
Pour aider sa fille à surmonter cet handicap et lui faciliter sa vie quotidienne, son père lui offrit un palais. Cette splendide demeure abrite aujourd’hui le musée national des arts et traditions populaires où les visiteurs se remémorent l’histoire de la belle Khdaoudj El Amia. Ainsi, cette légende est vivement ancrée dans la culture algérienne. D’ailleurs, lorsqu’une jeune fille s’attarde à se pomponner, on l’avertit toujours en lui rappelant la tragédie de la princesse et son miroir enchanteur.
Finalement, qu’en pensez vous ? Mythe ou réalité ?