DAR ABDELTIF EST LA SEULE DEMEURE, PARMI LES AUTRES DIAR EL FAHS, QUI A ÉTÉ RESTAURÉE ET MISE À LA DISPOSITION DES VISITEURS CURIEUX DE DÉCOUVRIR UNE ARCHITECTURE QUI TÉMOIGNE DU GÉNIE DES BÂTISSEURS DES XVIE ET XVIIIE SIÈCLES.
Elle est confortablement installée ou nichée dans un djenan luxuriant : des végétaux de toutes espèces révèlent la présence permanente de l’eau : noria, bassins visibles ou enterrés et ruissellements discrets dont le chant se mêle aux gazouillis des oiseaux.
Dar Abdeltif est, de par son histoire, une miraculée. Occupée par les soldats pour en faire un hôpital après 1830, elle est abandonnée jusqu’au début du vingtième siècle.
En ruine, elle est récupérée pour devenir la fameuse Maison des artistes, à l’image de la Villa Médicis en Italie ou la Casa Velasquez en Espagne. Classée patrimoine national, elle est restaurée, et adaptée selon les besoins des artistes résidents.
Les travaux de restauration ont pris fin en 2008. Dar Abdeltif a retrouvé sa splendeur et chaque petit lieu raconte son histoire.
Le Riadh avec son petit bassin, la cour bordée de la double colonnade, la vasque qui a repris sa place, le porche majestueux avec ses 12 colonnes torsadées, le petit hammam, les nombreuses niches et le wast-eddar (patio) revêtu de marbre. Ce lieu essentiel est entouré d’une galerie sur laquelle s’ouvrent de petits appartements à travers de belles et grandes portes « andalouses ».
Un escalier élégant nous mène vers la terrasse qui nous offre un panorama à couper le souffle. Tout est grandiose : ce paysage a envoûté tant d’artistes venus de partout.
Ce lieu dans lequel avaient séjourné des pensionnaires célèbres, notamment Georges Duhamel, Paul Jouve, Jacques Simon, André Maurois, Léon Cauvy, Le Corbusier ou encore Karl Marx, incite à la méditation, au recueillement.
Depuis 2008, ce site a retrouvé une seconde vie grâce à des résidences d’artistes, des expositions plastiques, des représentations musicales, tout en abritant le siège social de l’Agence Algérienne pour le Rayonnement Culturel (AARC).