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Salima Souakri chante Qassaman en Sardaigne.

Salima Souakri

Qassaman en Sardaigne !

Le 18 juin 2000, c’est l’habituel Tournoi d’Alghero en Sardaigne, notre athlète emblématique arrive en demi-finale d’une compétition. Elle voit arriver vers elle l’une des organisatrices, affolée, qui vient lui dire que l’hymne algérien et le drapeau ne sont pas disponibles. Autant amusée qu’irritée Salima Souakri sait que les algériens n’ont jamais brillé lors de ce tournoi. Et les organisateurs italiens trop sûrs d’eux-mêmes n’ont jamais prévu une victoire algérienne, d’où l’absence de drapeau et d’hymne algérien. Et voilà qu’une jeune sportive nommée Salima vient leur damer le pion. Elle avait pourtant averti les organisateurs par un farouche : « Débrouillez-vous parce qu’en fait je vais gagner ! », elle se retrouve confrontée en finale à la slovène Tizia Cara, qu’elle étrille au bout de quelques minutes d’un combat intense.  Sereinement elle s’apprête à monter sur le podium de ce tournoi de la ville d’Alghero en Sardaigne. 

Elle prend alors un micro baladeur, avertit le public de supporter sa voix, prend un drapeau algérien qu’elle garde en permanence dans son sac et entonne le plus beau Qassaman de sa carrière en A capella avec les applaudissements de tout le public. Elle conquiert les cœurs et ridiculise intelligemment les arrogants italiens. Le lendemain, elle fait la une de tous les journaux locaux et gagne ainsi une notoriété qui restera longtemps un exemple. Bien-sûr, entre temps, elle demandera à ce que son drapeau fétiche lui soit restitué !

Ouvrage Salima Souakri, ceinture noire, cœur blanc, par Jaoudet Gassouma, aux Editions AlBayazin.

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