En 1944, Monseigneur Leynaud, alors archevêque d’Alger, émit le vœu d’ériger une église singulière dans la capitale. Elle est située en plein centre-ville, vers le haut de la rue Didouche Mourad, sur le terrain même où les Dames du Sacré-Cœur avaient bâti un collège en 1842. La construction de l’église a commencé à partir de 1956. En décembre 1962, elle a été élevée au rang de cathédrale, puis, consacrée en 1966.
Voulant écarter le luxe, c’est le béton armé qui a été choisi comme matériau pour construire l’église, utile pour réaliser son architecture singulière : on pourrait penser à une tente, fidèle à l’inspiration de ses concepteurs qui se sont inspirés de l’Evangile selon Jean : «Dieu a planté sa tente parmi nous».
Un immense vitrail forme un jeu de couleurs (bleu, rouge, vert, or, brun) et de lumières. Il longe l’édifice tout en donnant l’impression de le scinder en deux parties.
De nombreux objets de valeur ornent la pièce centrale: un autel en marbre de Carare, une table taillée en un seul bloc, pesant environ quatre tonnes et demie, une crèche tyrolienne en bois datant de deux siècles.
Mais la pièce la plus remarquable est une mosaïque datant du quatrième siècle. Elle provient de la première basilique de Castrum Tungi tanom (actuelle Chlef). Cette pièce unique de l’art chrétien antique, est la plus ancienne représentation de l’Eglise, sous forme de labyrinthe. Le chemin qui s’ouvre à l’entrée du dédale conduit à quatre carrés et nous entraîne au centre. Partant de la lettre S qui occupe le milieu d’un carré de lettres, on y lit dans tous les sens: Sacta eglisia, sainte église.
Extrait du guide: Alger, la capitale.
Guide Culturel “Alger la Capitale” 168 pages
Cet ouvrage vous fait découvrir les trésors insoupçonnés de cette cité vieille de plusieurs siècles qui ne cesse d’éclairer le sud de la Méditerranée.
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